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    04H41
     
    Juste l'heure, et pourtant tout à changé.
     

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    L'homme hurle dans le micro.
    L'ambiance n'est pas au rendez-vous, y remédier ne semble pas chose facile.
    Il s'accroche, flatte les dames et les invite à se regrouper au centre de la salle.
    On me bouscule, un cercle prend forme et je suis aux premières loges.
    Dans l'obscurité, les regards se croisent et se cherchent, l'attente devient longue.
    L'homme au micro joue avec nos nerfs.
     
    Un moment encore, puis les minettes poussent des cris à s'en décoller les tympans.
    Je commence à comprendre.
    En face de moi, la foule s'écarte et laisse le passage à un individu fagoté comme un agent,
    les trois lettres FBI collées dans le dos.
    Munie d'une lampe torche, la vulgaire réplique s'avance.
    La lumière aveugle quelques-unes d'entre nous. Je recule de trois pas.
    Trop tard. La lampe torche clignote dans ma direction.
    Sa main m'attrape, je veux me dégager, en vain.
    Trainée au milieu de la piste, monsieur l'agent m'indique d'un mouvement de tête,
    une chaise que visiblement je n'avais pas encore remarqué.
    Je m'assois. La musique reprend. Que le « spectacle » commence.
     
    Genoux à terre, l'homme retire ses lunettes noires, le regard posé avec insistance sur mon entre cuisses.
    Ecarlate, je porte mes mains au visage.
    Il se relève, me tourne le dos et entame un déhanché diabolique.
    Je garde les yeux rivés sur les trois lettres blanches.
    Le fessier toujours à portée de vue, il se rapproche et prend ma main une seconde fois.
    Il y glisse sa lampe torche avec fermeté pour entamer une suite de va et vient. Je ne sais plus où me mettre.
    Monsieur l'agent s'en contre fiche, il me fait signe de me lever.
    Ni une ni deux, mes pieds ont quitté le sol. L'homme me soulève avec une facilité déconcertante.
    Les jambes agrippées autour de sa taille, je tiens bon.
    Je suis nerveuse et ça se voit. Cela semble beaucoup l'amuser, il me décoche un sourire.
    Enfin, il prend place lui même sur la chaise, m'allonge sur le ventre et fait mine de me donner la fessée.
    Dans ma tête cette phrase raisonne : « Le ridicule ne tue pas ».
    Cette petite humiliation terminée, je peux reprendre mes esprits quelques instants
    assise de nouveau sur la chaise royale. Repos de courte durée.
     
    Monsieur l'agent enfile ses lunettes noires, façon vitres teintées, sur le bout de mon nez.
    Je ne vois plus rien, mes oreilles bourdonnent, mes mains subiront le reste.
    Il les plaque sur ses cuisses, le temps de se débarrasser de son blouson,
    puis contre son torse bodybuildé avant d'enlever le bas.
    L'agent du FBI ne ressemble plus tellement à ce qu'il était.
    Il retire les lunettes de mon nez et se pavane en petite tenue.
    J'entends les rires et les cris hystériques. L'expérience touche à sa fin.
    Je me redresse les jambes flagada, le bimbo me laisse partir.
     
    Vite, un trou pour me cacher.
     
     

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    La vie me tire une triste mine aujourd'hui, noire comme celle d'un crayon.
    Elle a le visage d'une impasse.

     


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    Papa ? C'est quoi ces boules de feu qui tombent du ciel ?
     

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  • Trop de possibilités, trop de questions. Ca se bouscule sévèrement là-haut.
    J'ai la tête comme une pastèque blindée de pépins.
    Je dois faire face, mais comment ? Je me dis que... et puis non, je me dis que... et au bout du compte je me dis que...
    L'esprit fertile, ça foisonne là-dedans.
    Je me sens perdue, comme un gamin dans un centre commercial.
    J'ai le droit d'appeler ? Demander de l'aide, à la recherche de mes parents ?
    Dis-moi la meilleure chose à faire, changement de rôle, c'est trop souvent moi qui devait fournir des réponses.
    Quel risque prendre ?
    Etre raisonnable, c'est étouffer ce que hurle mon coeur, bien fort sous un coussin.
    Foncer tête baissée, revient à tendre le cou, où peut frapper la lame de guillotine.
    Qu'on choisisse à ma place.
    Non, il suffirait juste de parler. Je dois comprendre, je dois savoir certaines choses.
    L'engagement ne peut se faire que d'un côté.
    On me dit forte, ça ne suffit pas à tout construire. Etre à moi seule le mur porteur, c'est beaucoup trop difficile.
    Changer d'avis, pourquoi faire ?
    Donne-moi les raisons, fournis les efforts nécessaires et reconsidère-moi à ma juste valeur.
    Les choses peuvent changer, du moins quand on s'en donne les moyens.
    A défaut, je m'offre en sacrifice.
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    Jouir de sa position de force est d'une bassesse...


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